Rédactrice de la France libre à Londres, la jeune Simone rédigeait en quatre mois à peine plusieurs textes, pour ainsi dire « testamentaires » puisquʼelle allait mourir incessamment, dont cette oeuvre majeure de philosophie politico-éthique du vingtième siècle, connue sous le titre de L’Enracinement : Prélude à une déclaration des devoirs envers l’être humain, éditée en 1949 dans la collection « Espoir »(Gallimard), dirigée par Albert Camus. Dans cet essai, je commencerai par présenter le livre de Martin Steffens publié en 2007 chez Gallimard, portant sur une des parties cruciales de lʼoeuvre en question, « Les besoins de lʼâme ». Je ne négligerai pas dʼen relever plusieurs défauts, entre autres lʼabsence de références dans plusieurs de ses affirmations, alors quʼelles sont dʼune grande portée et des plus intéressantes. Jʼen viendrai à discuter dʼun certain nombre de questions que le livre du critique suscite sur lʼoeuvre weilienne. En voici les principales : 1. dʼabord de celle de lʼexactitude du texte. Je dresserai un tableau syntagmatique des métatextes (chiffres marquant les parties et leurs titres ou sous-titres) des deux textes : celui de lʼédition princeps (supra) et celui des OEuvres complètes, V, vol. 2 (Gallimard, 2013) et les placer vis-à-vis, afin dʼen avoir une vue synoptique, nécessaire pour pouvoir parler de lʼouvrage avec précision...